Auto-entrepreneur et en recherche de crédit ? Vous êtes au bon endroit !
Depuis le découvert autorisé jusqu’aux aides publiques en passant par les prêts professionnels ou personnels, découvrez tous les moyens qui s’offrent à vous pour financer votre activité. Et ils sont nombreux !
Toutefois, tous ne se valent pas et votre rôle de chef d’entreprise consiste justement à choisir le meilleur. Demandez le programme...
Auto-entrepreneur et crédit : avantage ou inconvénient ?
C’est un fait, les banques sont plus méfiantes pour accorder un prêt à un auto-entrepreneur par rapport à un salarié en CDI.
Pourquoi cette différence de traitement ?
Parce que le risque d’impayé est considéré plus élevé. En effet, en tant que travailleur non salarié indépendant, les auto-entrepreneurs ont souvent des revenus très fluctuants, surtout en phase de démarrage de l’activité.
De plus, il n’y a pas de distinctions entre les patrimoines personnels et professionnels. Or, du point de vue des banques, la capacité de remboursement est le critère le plus important pour l’attribution des crédits.
Conséquences ?
trending_flatIl est généralement plus difficile d’obtenir un crédit
trending_flatEn cas d’accord, le taux d’intérêt peut être plus élevé
Faut-il s’avouer vaincu ? Bien au contraire ! Car en tant que chef d’entreprise, la recherche du meilleur financement fait partie intégrante de vos missions.
De plus, vous avez deux casquettes : celle d’auto-entrepreneur et celle de particulier. Ce qui ouvre un champ de possibilités très vaste...
Par exemple, connaissez-vous Mansa, société spécialisée dans l’avance de trésorerie aux indépendants ? Dans ce guide, nous prenons tous les types de crédits un à un et nous vous expliquons les forces et faiblesses de chacun.
#1 : Le découvert bancaire
On a tendance à l’oublier, mais le découvert bancaire, autorisé ou non autorisé, est une forme de crédit. Mais attention.
Moins on l’utilise et mieux les finances se portent ! Car s’il est très pratique dans la mesure où il n’y a pas de paperasse à remplir, il coûte en revanche très cher.
Profitons de ce moment pour partir sur de bonnes bases.
Sachez qu’il n’est obligatoire de posséder un compte bancaire auto-entrepreneur qu’à partir de plus de 10 000€ de chiffres d’affaires pendant deux années consécutives. Mais si vous ne souhaitez pas vous prendre la tête à deux mains pour gérer votre budget, croyez-nous sur parole et ouvrez un compte dédié à la première opportunité.
Vous nous remercierez plus tard ! Mais pour revenir au découvert bancaire, ce qu’il faut retenir est que toutes les banques ne disposent pas de la licence adéquate pour en proposer.
Pour résumer :
Exemples
Découvert autorisé ?
Offre dédiée auto-entrepreneur
Banques traditionnelles
BNP Paribas, CIC, Société Générale, Crédit Agricole, etc…
Oui, à condition de bénéficier d’une autorisation de découvert
Non (que des comptes professionnels pour les entreprises)
Non, car ces établissements ne possèdent pas la licence d’établissement de crédit
Très souvent, quand ce ne sont pas des néobanques créées exclusivement pour les indépendants (Shine, Finom, etc…)
Seules les banques traditionnelles et les banques en ligne sont donc habilitées à proposer du découvert bancaire. Cela faut-il la peine de bénéficier d’une autorisation de découvert ?
Cela dépend de vos anticipations :
Pour dépanner ponctuellement, de l’ordre d’une dizaine de jours, l’aide d’un découvert autorisé peut s’avérer très précieuse (et relativement peu onéreuse)
En cas de découverts autorisés répétés, il est impératif de considérer d’autres options, comme un prêt professionnel ou personnel
En cas de découvert non autorisé, les ennuis commencent, amenant potentiellement jusqu’au surendettement
Bref, prenez le temps de la réflexion !
Vous avez la trésorerie pour ne puiser dans un découvert que de manière exceptionnelle ? Sachez ensuite que son coût varie énormément en fonction de l’établissement :
La solution de la banque en ligne gagne donc haut la main pour bénéficier d’un découvert à un tarif compétitif. Toutefois, dans cette catégorie nous distinguons très nettement Boursorama Pro par son ses taux de découvert les plus bas du marché et la quasi-absence de frais annexes.
De loin l’option la plus économique.
Les concurrentes Hello bank!, Monabanq et AXA Banque sont également très compétitive dans le cadre d’un découvert autorisé, mais en cas d’incident de paiement (c’est-à-dire un découvert non autorisé), leurs frais peuvent parfois se rapprocher dangereusement d’une banque traditionnelle.
thumb_up Un découvert autorisé de quelques centaines d'euros sur une période courte (par exemple 15 jours) ne coûte que quelques euros. Il ne faut donc pas le diaboliser et c'est une aide ponctuelle qui peut se révéler précieuse
thumb_up Il est important de séparer ses comptes personnels et professionnels, afin de garder une vision saine de ses finances
thumb_up En cas de recours au découvert autorisé, il est beaucoup plus intéressant économiquement de passer par une banque en ligne
thumb_down Le découvert non autorisé est dangereux, car outre ses tarifs exorbitants, il peut mener vers la fermeture du compte bancaire et le surendettement. A éviter dans tous les cas de figure !
#2 : Le prêt professionnel
En enfilant votre casquette de chef d’entreprise, vous pouvez frapper à la porte de certains organismes bancaires pour demander un prêt professionnel. Comment ça fonctionne ?
A condition de pouvoir démontrer la capacité à dégager des revenus récurrents, ces organismes bancaires peuvent vous prêter une somme d’argent en échange d’un taux d’intérêt.
Par rapport au prêt personnel, l’avantage du recours au prêt professionnel est de pouvoir présenter votre projet à un interlocuteur qui comprend votre situation.
Par opposition, dans le cadre d’un prêt personnel, seule la situation financière de l’auto-entrepreneur est prise en compte, sans considération pour la pertinence du projet.
Historiquement, les prêts professionnels sont proposés par l’intermédiaire des comptes professionnels des grandes banques traditionnelles.
Par exemple, à travers son offre pro, BNP Paribas peut accorder un prêt professionnel à un auto-entrepreneur. Toutefois, il ne faut pas crier victoire trop vite.
Tout d’abord, ces comptes professionnels sont conçus en priorité pour répondre aux besoins des très petites entreprises. C’est-à-dire que pour un auto-entrepreneur, ce type de compte possède un coût non négligeable :
Un forfait mensuel de plusieurs dizaines d’euros par mois
Une tarification additionnelle peu compétitive, comme pour les paiements par carte à l’étranger ou la facturation de commissions de mouvements
Pour la plupart des auto-entrepreneurs, ce type de compte bancaire n’est donc pas adapté.
LES TROIS ETAPES POUR OBTENIR VOTRE PRET PRO
Avec les banques professionnelles, la procédure pour obtenir un prêt se déroule généralement en trois temps :
Présentation écrite du projet à travers un business plan rigoureux, expliquant pourquoi votre projet a toutes les chances de réussir
Mise au point d'un Plan de Financement, incluant l'apport de l'auto-entrepreneur si besoin, afin de visualiser les flux financiers anticipés
Présentation du projet au conseiller bancaire, qui jugera la motivation de l'auto-entrepreneur ainsi que de sa capacité à porter le projet
Néanmoins, si vous avez un projet solide et que vous ne considérez l’auto-entrepreneuriat que comme une étape, il ne faut pas hésiter à prendre un rendez-vous avec un conseiller.
L’occasion de se confronter à la réalité du marché !
En effet, parce que votre interlocuteur est formé aux besoins des entreprises, vous avez de bonnes chances de tomber sur une oreille attentive, même s’il faut garder à l’esprit que pour beaucoup de banques, les “petits” projets des micro-entrepreneurs ne sont pas nécessairement la priorité.
Le spécialiste Mansa
Les prêts professionnels ont longtemps été la chasse gardée des banques traditionnelles.
De manière inexplicable, même les banques en ligne ne se sont pas pleinement lancées sur ce créneau alors qu’elles proposent des comptes bancaires dédiés aux indépendants.
Sentant un vrai besoin à combler, la fintech française Mansa fait donc aujourd’hui figure de référence dans le domaine des prêts professionnels pour les auto-entrepreneurs.
L’offre est 100% en ligne et se concentre autour de deux produits :
L’avance de trésorerie, jusqu’à 20 000€ sur 12 mois
Le paiement de factures en plusieurs fois, jusqu’à 20 000€ en 12 fois
Dans ces deux cas, 5 minutes au maximum suffisent pour recevoir une réponse de principe.
Toutefois, notez que l’offre est toujours en cours de développement et qu’à ce jour, il faut au minimum 12 mois d’ancienneté et 30 000€ de chiffres d’affaires pour passer les premiers filtres. L’énorme avantage de Mansa est qu’il n’y a nul besoin d’être client d’une banque attitrée pour déposer une demande et recevoir les fonds rapidement.
Ce qui n’empêche pas ce spécialiste du crédit aux indépendants d’avoir noué des accords avec des banques mobiles dans le but de se faire connaître auprès de la cible des auto-entrepreneurs :
Blank, la banque spécialisée pour les indépendants du Crédit Agricole
Anytime, la banque spécialisée pour les pros d’Orange Bank
La banque en ligne Hello bank!
Hello Business est la déclinaison pour les auto-entrepreneurs et les indépendants d'Hello bank!, la banque en ligne du groupe BNP Paribas.
Outre la présence d'un découvert autorisé, l'offre Hello Business possède des arguments en matière de crédit professionnel :
A partir de seulement 100€ jusqu'à 25 000€
Option Modulable pour adapter le montant des mensualités en fonction de l'activité
Sans garantie
100% en ligne
Fonds versés en 48 heures
Des caractéristiques intéressantes à seule condition d'être client d'Hello Business depuis au moins 6 mois, le temps de construire un historique d'activité.
Monabanq est une des premières banques en ligne à s’être penché sur les besoins des auto-entrepreneurs par l’intermédiaire d’une offre dédiée à 9€ / mois. Dans la jungle des comptes bancaires, Monabanq possède donc une vraie légitimité.
De plus, l’offre de crédit est une des meilleurs du marché avec la possibilité de souscrire un prêt de trésorerie :
Entre 500€ et 30 000€
Sans frais de dossier
100% en ligne
Pour en profiter, il est donc nécessaire d’être client de Monabanq.
Communauté active et beaucoup de contenus de qualité
Outil de facturation, comptabilité simplifiée, carte bancaire paramétrable, etc…
Mais ce qui nous intéresse ici, c’est son offre de crédit.
En effet, en tant qu’acteur très innovant, la néobanque a profité de son acquisition par la Société Générale pour développer une offre de crédit en partenariat avec Franfinance, l’organisme spécialisé de la Société Générale. Ces crédits professionnels sont de deux types :
Crédit de trésorerie jusqu’à 30 000€ sur 12 mois
Crédit d’investissement jusqu’à 70 000€ sur 5 ans
L’offre a de quoi séduire les auto-entrepreneurs :
100% en ligne
Réponse définitive en quelques jours et déblocage des fonds express
Sans paperasse, ni besoin de caution
Taux préférentiel pour les projets ayant un impact positif sur la planète
De quoi surprendre très positivement dans le monde restreint du crédit professionnel aux auto-entrepreneurs. Que faut-il en retenir ?
L’offre est réservée aux clients de Shine, mais rien ne vous empêche d’ouvrir un compte gratuitement pour tester immédiatement votre éligibilité au crédit.
Sachez simplement que la décision finale dépend essentiellement de l’analyse des flux financiers. Par conséquent, le crédit Shine s’adresse aux auto-entrepreneurs ayant déjà un historique d’activité. N'hésitez pas à consulter notre avis sur Shine pour tout savoir de cette néobanque innovante.
Les prêts professionnels de l’ADIE, association d’utilité publique
Pour diverses raisons, vous pensez que votre demande de prêt professionnel risque d’être refusée ? Dans ce cas, n’hésitez pas à vous tourner vers l’ADIE, l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique.
Il s’agit d’une association reconnue d’utilité publique incontournable avec près de 2 000 collaborateurs et plus de 450 locaux sur tout le territoire français, mais aussi dans les DOM TOM.
La mission de l’ADIE est donc de favoriser l’entrepreneuriat en distribuant des prêts à des personnes normalement exclues du système bancaire traditionnel.
A titre d’exemple, plus de la moitié des entrepreneurs affiliés à l’ADIE ont commencé en vivant sous le seuil de pauvreté.
Voici les principales caractéristiques concernant les prêts professionnels de l’ADIE :
Pour tout type d’activité jusqu’à 10 000€
RDV obligatoire en agence et réponse sous 10 jours
Taux fixe généralement plus élevé qu’avec les autres solutions de prêts professionnels
Une personne de l’entourage de l’entrepreneur doit se porter garante à hauteur de 50% du montant financé
Si vous croyez en votre projet, mais que l’accès au financement vous est bloqué, l’ADIE est donc la solution qui convient le mieux aux micro-entrepreneurs.
Créée en 1970, la banque Fiducial est un groupe multi-services à destination des petites entreprises et des artisans, commerçants, agriculteurs, etc…
Les auto-entrepreneurs peuvent également ouvrir un compte, à partir de 12€ par mois.
Droit, comptabilité, conseil immobilier ou bien entendu crédit, la banque Fiducial possède beaucoup de cordes à son arc.
Avec des centaines d’employés, un petit réseau d’agences et un service bancaire 100% en ligne, il s’agit donc d’une vraie alternative aux comptes professionnels des banques traditionnelles.
Dans le cadre d’un crédit classique ou d’un crédit bail, les auto-entrepreneurs peuvent donc monter un dossier en vue de financer du matériel, un véhicule, de l’informatique, des travaux ou encore de la trésorerie. La banque Fiducial peut donc être considérée comme une alternative aux banques traditionnelles.
La NEF est une structure bancaire originale, pensée en priorité pour les petites entreprises comme la banque Fiducial, mais acceptant également les auto-entrepreneurs.
Il s’agit d’une banque avec un positionnement éthique et qui ne finance que des projets ayant un impact positif dans les domaines de l’écologie, du social ou de la culture.
A partir de 12€ par mois et avec une offre bancaire peu développée (absence de carte bancaire notamment), ce n’est pas le compte bancaire que nous recommandons aux entrepreneurs.
Néanmoins, si votre activité est bénéfique pour la planète au sens large et que vous voyez les choses en grand, la NEF mérite votre attention si vous recherchez un financement.
Deux types de crédit cohabitent :
Le crédit d’investissement à partir de 25 000€ jusqu’à 15 ans
Le prêt de trésorerie à partir de 5 000€ jusqu’à 12 mois
La banque Créa-Sol a été créée en 2005 par la Caisse d’Epargne dans le but de lutter contre l’exclusion bancaire et de dynamiser le développement économique des territoires.
Pour les auto-entrepreneurs, son intérêt principal réside dans sa capacité à distribuer des micro-crédits professionnels allant jusqu’à 12 000€ et pour une durée maximale de 5 ans.
Avec un taux d’intérêt plutôt compétitif, de l’ordre de 5%, les prêts Créa-Sol sont destinés aux jeunes projets avec une existence inférieure à 5 ans.
Notez toutefois que ces prêts ne sont pas directement distribués par Créa-Sol, mais par l’intermédiaire de réseaux partenaires, notamment France Initiative.
Cependant, force est de constater que depuis 2019, le site Internet est peu mis à jour et que les conditions pour obtenir un crédit professionnel sont peu mises en avant, notamment concernant le concept obligatoire de micro-crédit accompagné.
thumb_up Le prêt professionnel est l'occasion d'avoir un interlocuteur qualifié, capable de comprendre les chances de succès de votre projet
thumb_up En dehors des comptes pros des banques traditionnelles, aux tarifs très élevés, il existe relativement peu d'offres de prêts professionnels dédiées aux entrepreneurs. Mais le marché se développe de plus en plus vite
thumb_up L'ADIE est l'organisme avec les chances de succès les plus élevées pour ceux qui ne rentrent pas dans les clous du système bancaire traditionnel
info Seules les auto-entreprises avec un chiffre d'affaires établi sur plusieurs années ont de réelles chances de succès avec les organismes privés
#3 : Le prêt personnel
Le prêt professionnel ne vous convient pas ou vous souhaitez mettre toutes les chances de votre côté en obtenant le meilleur taux ?
N’hésitez pas à enfiler votre casquette de particulier pour demander un prêt personnel. Cetelem, Younited, Franfinance, Cofidis ou Carrefour Banque, il y a pléthore d’organismes !
De plus, si vous êtes client d’une banque traditionnelle (type BNP Paribas) ou en ligne (type Boursorama Banque), vous avez également une carte à jouer.
Certes, cela peut paraître incongru de demander un prêt personnel pour un usage professionnel. D’ailleurs, de nombreux organismes réservent l’attribution de leurs prêts à des usages personnels exclusivement.
Mais il se trouve que l’auto-entrepreneur est dans une zone intermédiaire, dans la mesure où rien ne l’empêche de demander un prêt en tant que particulier.
D‘autant plus si ce dernier est sans justificatif d’utilisation des fonds !
Ainsi, par opposition à un crédit affecté type Voiture ou Travaux, l’auto-entrepreneur peut se tourner vers ce type de prêt, sachant qu’il porte différents noms selon les organismes :
Prêt divers
Prêt tout projets
Prêt conso
Prêt trésorerie
Etc…
Vous l’avez donc compris, en vous orientant vers ces crédits, les perspectives de réussite de votre activité entrepreneuriale ne snt pas considérées.
A la place, c’est votre situation financière personnelle qui est analysée :
Régularité des revenus
Capacité à tenir un budget et à éviter les incidents de paiements
Taux d’endettement
Toutefois, le statut d’auto-entrepreneur rime souvent avec une grande volatilité dans les revenus. Par rapport à un salarié avec des revenus fixes, les organismes de crédit sont donc plus méfiants.
Mais pas de panique. En effet, il existe des millions d’auto-entrepreneurs et les organismes ont l’habitude de traiter ce genre de dossiers ! Par conséquent, outre la régularité des revenus, une attention plus forte est portée sur les autres critères énoncés.
A la situation financière se rajoute également la situation familiale.
Cette dernière est scrutée de près, sachant que la présence d’un conjoint pouvant se porter co-emprunteur peut augmenter sérieusement ses chances de réussite. Enfin, d’autres garanties peuvent être exigées :
La souscription d’une assurance emprunteur
Une caution
Un nantissement, c’est-à-dire le fait de mettre en gage une somme d’argent détenue sur un produit financier, par exemple une assurance vie
Une mise en gage sur un bien matériel de valeur (immobilier, voiture, bijoux, etc…)
Par certains aspects, la souscription d’un crédit à la consommation pour son activité entrepreneuriale peut ressembler à un parcours du combattant. Mais n’oubliez jamais que c’est justement dans ces moments que se forgent les caractères et les chances de succès de votre projet.
Car plus que l’argent, les premières ressources de l’auto-entrepreneur sont sa motivation et son envie de réussir ! Alors, par où commencer ses recherches ?
N’hésitez pas à consulter notre classement des meilleurs crédits conso. Si vous êtes pressé, nous vous recommandons de faire une simulation avec Younited Credit.
En effet, les taux sont généralement très compétitifs et grâce aux nouvelles technologies, il est possible d’obtenir une réponse et un déblocage des fonds très rapidement.
Mais attention ! Il est important que vous stipuliez que vous recherchez un prêt de trésorerie.
Car dans le menu déroulant, vous risquez d’être tenté par le crédit professionnel.
Il s’agit d’un faux ami ! En effet, rappelez-vous, ces organismes de crédit ne sont pas habilités à proposer des crédits professionnels.
Dans le cas de Younited Credit, si vous choisissez cette option, vous êtes donc redirigé vers le site de l’ADIE. Or, c’est en tant que particulier que vous postulez à un crédit sans justificatif d’utilisation des fonds.
Par conséquent, il faut faire attention à choisir le type de crédit “Trésorerie”.
info Il est un peu plus difficile pour un auto-entrepreneur d'obtenir un prêt personnel, pour tout type de projets (voitures, travaux, etc...), mais c'est loin d'être mission impossible
info Seule la régularité des revenus est prise en considération, pas les chances de développement de l'activité
info Les organismes de crédit sont plus exigeants concernant les garanties, comme la présence d'un co-emprunteur
thumb_up Pour développer son activité, il est nécessaire de passer par des emprunts de type "Trésorerie" pour ne pas avoir de justificatifs d'utilisation des fonds à fournir
#4 : Les aides financières
Comme nous avons vu, les auto-entrepreneurs avec une situation financière “solide” ont de bonnes chances d’accéder au crédit, même si rien n’est acquis. Et pour les autres ?
Il ne faut pas hésiter à prendre son courage à deux mains et se faire connaître auprès des institutions capables de vous aider. Car elles existent !
En réalité, plusieurs types d’aide sont à votre disposition :
Les prêts d’honneur
Les allocations et subventions
Les concours et les incubateurs
Besoin d’éclaircissements sur les portes auxquelles frapper ? Suivez le guide.
Parce que pour bénéficier d’un prêt d’honneur, il faut montrer une capacité de conviction forte dans son projet et beaucoup de motivation, celui-ci est généralement très bien vu par les organismes bancaires classiques.
Autrement dit, si vous arrivez à convaincre des interlocuteurs expérimentés de la pertinence de votre projet, c’est que vous avez du potentiel !
Ainsi, si vous avez besoin de plus d’argent pour votre projet, le prêt d’honneur peut être considéré comme un apport.
infoDES PRETS D'HONNEUR QUI SE MORDENT LA QUEUE ?
Avant de donner une réponse positive à un prêt d'honneur, certains organismes réclament parfois un prêt bancaire d'un montant équivalent.
Une façon de se couvrir, dans la mesure où un acteur bancaire privé doit répondre à des règles de gestion du risque très strictes avant d'accorder un prêt.
Mais dans ce cas, on peut se poser la question de proposer un prêt d'honneur en premier lieu, car leur fonction première est d'intégrer les personnes ayant difficilement accès au crédit.
L’ADIE, l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique
Dans le cadre de ses prêts professionnels (comme vu précédemment) jusqu’à 10 000€, il est possible d’inclure un prêt d’honneur pour un montant supplémentaire jusqu’à 3 000€.
Ceci étant dit, le site Internet n’apporte pas beaucoup de précisions à ce sujet et il est donc nécessaire de prendre rendez-vous avec un conseiller ADIE concernant les conditions d’attribution.
Le Réseau Entreprendre est essentiellement une communauté de chefs d’entreprise dans le monde entier visant à promouvoir l’entrepreneuriat sous toutes ses formes.
A condition de convaincre un comité d’engagement, l’entrepreneur peut donc notamment bénéficier d’un prêt d’honneur pour un montant compris entre 15 000€ et 50 000€ ainsi que d’un accompagnement pendant 3 ans.
Initiative France est un réseau né en 1980 et constitué de plus de 200 associations.
Son objectif est d’accompagner les entrepreneurs à concrétiser leurs projets, en les soutenant notamment financièrement.
Les projets les plus viables peuvent donc obtenir un prêt d’honneur, sachant que depuis ses débuts plus de 200 millions d’euros ont été distribués en prêts d’honneur, sachant que le montant moyen est d’environ de 10 000€.
Créé en 1988, France Active est un réseau dédié à l’économie solidaire en soutenant les entrepreneurs. Chaque année, France Active revendique aider plus de 7 500 entrepreneurs en mobilisant des centaines de millions d’euros.
Pour obtenir des garanties ou des financements, notamment sous la forme de prêt à taux zéro, ainsi qu’un accompagnement, le point de départ est de prendre rendez-vous avec un conseiller près de chez soi.
La Banque Publique d’Investissement (BPI) est une banque financée par l’état dont l’objectif est de soutenir les entreprises françaises dans leurs projets de développement.
Toutefois, à condition de respecter certains critères, les particuliers peuvent aussi bénéficier de ses services , notamment par l’intermédiaire du prêt d’honneur solidaire.
Il s’agit d’un prêt à taux zéro d’un montant compris entre 1 000€ et 8 000€, sur une durée de remboursement allant jusqu’à 5 ans.
Pour en bénéficier, il est impératif que l’auto-entreprise ait moins de 3 ans.
Les personnes pouvant postuler à ce prêt doivent se trouver dans une des situations suivantes :
Demandeur d’emploi non indemnisé
Bénéficiaire du RSA
Bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi
Avoir entre 18 et 25 ans (ou 29 ans si situation de handicap)
Créateur dans un quartier prioritaire de la politique de la ville
Etc…
Enfin, notez que pour bénéficier de cette aide, un prêt bancaire complémentaire est obligatoire et que BPI France ne verse pas directement cette aide, mais par l’intermédiaire de ses partenaires, à savoir l’ADIE, Initiative France et France Active.
NACRE est un dispositif de l’Etat français qui signifie Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise.
Dans les faits, l’aide NACRE est similaire comme deux gouttes d’eau au prêt d’honneur de BPI France, que ce soit dans ses critères d’éligibilité ou ses caractéristiques de montant ou de durée de remboursement.
Pour bénéficier de NACRE et de son prêt à taux zéro, il est donc nécessaire de bénéficier par ailleurs d’un prêt bancaire.
La différence de NACRE avec le prêt d’honneur de BPI France concerne l’interlocuteur, puisque pour bénéficier de ce prêt, il faut s’adresser à son conseil régional ou à sa préfecture de région.
Outre le prêt, les bénéficiaires de NACRE peuvent également recevoir de l’aide à la création du projet, pour sa structuration financière, ainsi que pendant sa phase de démarrage.
Le réseau des CAF (Caisse d’Allocation Familiale) permet également de recevoir un prêt d’honneur. Plutôt qu’aux micro-entrepreneurs en particulier, ceux-ci s’adressent à toute personne en difficulté financière.
Néanmoins, le financement de véhicule, notamment dans une démarche d’insertion professionnelle, semble être une priorité pour le versement de ces prêts.
De quoi intéresser une partie des micro-entrepreneurs. Chaque caisse régionale possédant ses propres règles concernant l’attribution des prêts d’honneurs, il est toutefois difficile d’en tirer des généralités, même si un prêt à taux zéro pour un montant inférieur de 2 000€ semble être plutôt la norme en cas d’acceptation du dossier.
N’hésitez donc à frapper à la porte de votre CAF si vous pensez pouvoir en bénéficier ! De plus, selon les caisses régionales, d’autres aides sont également disponibles, comme l’aide sur un projet.
A côté du prêt d’honneur pouvant être accordé aussi bien par des organismes privés que publics, les allocations et subventions sont des aides émanant de l’Etat français.
Versée par la CAF, la prime d’activité remplace le RSA Activité et la prime pour l’emploi.
Cette prime vise à compléter les revenus des personnes exerçant une activité professionnelle, si ceux-ci sont considérés comme modestes. Ainsi, de nombreux auto-entrepreneurs, surtout en phase de démarrage de l’activité peuvent en faire la demande, en tant que travailleur non-salarié.
Cette prime pouvant atteindre plusieurs centaines d’euros chaque mois varie en fonction de la situation personnelle de chaque demandeur.
L’Aide à la Création ou à la Reprise d’une Entreprise (ACRE) est une exonération des charges sociales pendant la première année d’activité. Elle peut aussi faciliter le versement d’autres aides.
Attention ! Pour en bénéficier, il faut impérativement déposer une demande en ligne auprès de l’URSSAF (Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) dans les 45 jours suivant votre déclaration d’auto-entrepreneur.
De plus, comme pour d’autres aides, celle-ci est attribuée en fonction du profil du demandeur. Par exemple, avoir entre 18 et 25 ans, être demandeur d’emploi indemnisé ou non indemnisé, etc…
L’Allocation de Solidarité Active (ASS) concerne les demandeurs d’emploi qui sont en fin de droit.
En tant que particulier, il est normalement possible de cumuler cette aide avec les revenus de son activité pendant une durée de trois mois, avant de basculer vers la prime d’activité.
Pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises, c’est-à-dire incluant les auto-entrepreneurs, une déclinaison de l’ASS existe en tant qu’ACRE-ASS.
A condition de bénéficier de l’ACRE, l’ACRE-ASS se démarque dans le sens où elle est versée pendant un an. Pour bénéficier de cette aide, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un conseiller pôle emploi afin d’avoir plus de détails.
La France est un véritable mille-feuille administratif !
De plus, en comparaison de nombreux pays, il existe de vraies politiques publiques à l’attention des entrepreneurs et des personnes à revenus modestes. Conclusion logique ?
Il ne faut pas hésiter à mettre son plus beau costume pour démarcher les collectivités locales. Que ce soit au niveau des régions, des départements, des communautés d’agglomération ou encore des villes, il est tout à fait possible que vous puissiez avoir le droit à une aide dans le cadre de votre activité entrepreneuriale.
Celle-ci pouvant prendre la forme d’un prêt à taux zéro ou d’une prime. Pour en bénéficier, une seule condition : faire preuve d‘initiative et de motivation ! Si vous croyez suffisamment en votre projet, n’hésitez donc pas à regarder dans cette direction.
Les concours et les incubateurs
Finalement, si vous avez l’esprit de compétition, pourquoi ne pas regarder du côté des concours et des incubateurs ? Le principe est de récompenser des projets qui se démarquent le plus.
Certes, plutôt que de viser spécifiquement les auto-entrepreneurs, ces initiatives servent plutôt à créer les start-up de demain. Mais il faut bien commencer quelque part ! Selon la nature de votre projet, cela vaut donc peut-être la peine de considérer ces options.
Les concours
Banques, écoles de commerce, associations ou n’importe quelle entreprise privée, le champ des possibles est vaste !
Souvent, ces concours sont l’occasion de présenter un projet en face d’un jury professionnel avec pour le ou les gagnants, une récompense sonnante et trébuchante.
Les incubateurs
Village by CA, Le Tremplin, ParisTech Entrepreneurs, Station F ou encore The Familiy, il existe des dizaines d’incubateurs en France.
A condition de remporter un concours d’entrée, c’est l’occasion de bénéficier de locaux, d’un accompagnement ou d’un financement en vue de créer une start-up innovante.
Peut-être que votre projet porte les germes d’une telle réussite ?
Si tel est le cas et que vous avez la bougeotte, n’hésitez pas non plus à regarder en dehors des frontières, car les incubateurs ont très souvent une dimension internationale.
#5 : Les micro-crédits personnels
Comme son nom l’indique, le micro-crédit personnel est le prêt d’une somme d’argent peu élevée, mais à rembourser dans un délai assez court.
En France, il faut distinguer deux types de micro-crédits :
Le micro-crédit associatif : popularisé en Asie, ce concept consiste à aider les gens à sortir de la misère en leur avançant une petite somme d’argent, afin de leur permettre de créer une activité. En France, il faut donc se rapprocher du tissu associatif de sa ville pour bénéficier d’un tel dispositif (Emmaüs, Crésus, etc…)
Le micro-crédit commercial : partant du principe que l’accès au crédit est très difficile pour une partie de la population jugée à risque (interdits bancaires, etc…), des sociétés profitent du peu d’intérêt des organismes de crédit classique pour cette clientèle pour leur proposer des micro-crédits
Le micro-crédit associatif étant propre à chaque association, concentrons-nous sur les caractéristiques d’un micro-crédit commercial :
Montant emprunté jusqu’à 1 000€
Durée de remboursement de 30 jours à 6 mois
Des taux d’intérêt très élevés
En cas de retard de paiement, des frais très lourds
Des conditions d’acceptation plus souples qu’avec un organisme de crédit classique
Mise à disposition rapide des fonds
Quel est donc l’intérêt pour un auto-entrepreneur ?
Parce que ces crédits sont pensés en priorité pour ceux qui sont exclus du système bancaire, les auto-entrepreneurs avec un besoin d’argent urgent et très ponctuel peuvent être intéressés par cette solution. Mais attention !
Financer son activité en recourant à ce type de prêt ne doit être qu’une solution de dernier recours, car le coût de ces crédits est particulièrement élevé.
Et à la moindre incartade, le coup de massue n’est jamais très loin… En fait, par bien des aspects, le micro-crédit peut être considéré comme un découvert bancaire externalisé.
De quoi faire réfléchir… Vous pensez que le micro-crédit est une solution de court terme pouvant vous convenir ?
En France, voici les principaux acteurs :
D’un côté, nous avons les spécialistes dénommés Finfrog et Cashper, sachant que notre préférence va nettement pour le premier nommé, plus à l’écoute des auto-entrepreneurs
De l’autre, certains établissements bancaires se mettent au micro-crédit, avec par exemple Lydia et son partenariat avec Floa Bank
Mais en toute objectivité, la seule solution compétitive à nos yeux est l’offre Cli€ de Boursorama Banque.
En effet, pour sa simplicité et ses tarifs compétitifs, Cli€ a le potentiel pour plaire à beaucoup d’auto-entrepreneurs.
Par exemple, un micro-crédit de 999€ sur trois mois ne coûte que 10€, tout compris. Plutôt pas mal ! Le seul inconvénient de l’offre Cli€ est que cette dernière est réservée aux clients Boursorama Banque avec au moins trois mois d’ancienneté.
Le principe ? La mise à disposition d’une réserve d’argent, dans laquelle il est possible de puiser en fonction de ses besoins. Ensuite, au fur et à mesure des remboursements, la réserve se reconstitue.
Intérêt pour un auto-entrepreneur ?
Les conditions d’attribution sont souvent plus souples que pour un prêt personnel classique. De plus, aucun justificatif d’utilisation des fonds n’est exigé.
Sur le papier, le crédit renouvelable possède donc des arguments pour séduire. Néanmoins, cette flexibilité a un coût, souvent très élevé.
Si bien que dans la réalité, le crédit renouvelable est souvent le principal accusé dans les dossiers de surendettement. De quoi faire réfléchir à deux fois avant de sauter le pas…
Alors, faut-il oublier le crédit renouvelable ? Difficile de trancher dans la mesure où chaque auto-entrepreneur possède un profil différent. En réalité, il est admis que le seul intérêt du crédit renouvelable est de faire face à un décalage de trésorerie.
Autrement dit, si on est sûr de pouvoir rembourser rapidement l’intégralité de la somme empruntée, par exemple sous 10 jours, alors le crédit renouvelable peut constituer une alternative crédible au découvert bancaire. Mais cela demande de vraies compétences de gestionnaire !
Certainement pas à la portée de tous les particuliers, mais pour un auto-entrepreneur ?
thumb_up Beaucoup plus facile à obtenir qu'un prêt classique à la consommation classique et sans justificatif d'utilisation des fonds à fournir
info Des taux d'intérêt élevés, et en cas de retard de paiement, des frais parfois pas loin d'être abusifs. Le crédit renouvelable peut vite mener au surendettement
info Une alternative crédible au découvert bancaire, uniquement pour faire face à un imprévu très ponctuel et pour un petit montant
#7 : Le crédit-bail, LOA et LDD pour la voiture
Besoin d’un véhicule pour vos déplacements professionnels ?
Plutôt que d’avoir recours à un prêt auto classique, l’auto-entrepreneur a d’autres cartes en main concernant son financement :
La location avec option d’achat (LOA) consiste à faire acheter un véhicule neuf à une société de financement pour le louer ensuite pendant un temps donné. A la fin du contrat, l’auto-entrepreneur peut devenir propriétaire du véhicule en payant sa valeur résiduelle
Le crédit-bail (ou leasing) fonctionne de manière identique à la LOA, sauf que cette méthode de financement est réservée aux professionnels
La location longue durée (LDD) permet également de rouler avec un véhicule neuf sur la durée, mais à la différence des autres modes de financement, le véhicule est cédé à l’issue du contrat sur le marché de l’occasion
Grâce à sa double casquette de particulier et de professionnel, l’auto-entrepreneur peut donc acquérir le véhicule de son choix en le couplant au mode de financement souhaité.
Il s’agit d’un vrai avantage, dans la mesure où ces financements sont assimilés à des crédits, et qu’ils sont aussi considérés comme étant moins chers qu’un crédit auto classique.
Bref, l’auto-entrepreneur qui se déplace a tout intérêt à regarder dans cette direction, même s’il ne faut pas oublier qu’un apport et des revenus stables sont ses meilleures chances de succès pour l’acceptation de sa demande.
thumb_up Comparé à un crédit à la consommation, le crédit bail est souvent financièrement plus intéressant
info Ne pas hésiter à faire des recherches pour trouver un organisme qui accepte les auto-entrepreneurs
#8 : L’avance sur vos factures (affacturage)
N’ayez pas peur !
Derrière le terme un peu barbare de l’affacturage se cache une réalité très simple. Si vous avez des factures impayées et que vous souhaitez les encaisser sans plus attendre, vous pouvez demander à une société d’affacturage de vous les régler immédiatement.
p>Bien entendu, en échange de ce service, ladite société prélève une commission sur le montant des factures impayées.
L’affacturage est donc une solution de financement à part entière.
Outre le fait de recevoir immédiatement les fonds, le deuxième avantage de l’affacturage est d’éliminer le risque d’impayé puisque la gestion des relances clients est entièrement déléguée à la société qui “rachète” vos factures.
Intéressé par l’affacturage ? Quelques-unes des sociétés spécialisées se nomment Altassura, easyfacto ou encore e-affacturage.
Toutefois, pour les auto-entrepreneurs, notre préférence va pour Cash In Time, une fintech soutenue par le Crédit Agricole.
A titre d’exemple, après acceptation, le coût du service pour affacturer une facture et recevoir les fonds en 24 heures est de 3,50% TTC.
Notons au passage que cette solution est intégrée avec une autre initiative pour les indépendants de la part du Crédit Agricole, à savoir la banque spécialisée Blank.
thumb_up Une solution de financement efficace pour améliorer sa trésorerie, à condition d'avoir des factures en attente de paiement
#9 : Financement participatif (ou crowdfunding)
Votre activité entrepreneuriale est originale et vous savez vous vendre ? Pensez au financement participatif.
Le fonctionnement est simple :
Vous présentez votre projet sur une des nombreuses plateformes existantes (KissKissBankBank, KickStarter, Ulule, etc…)
Vous fixez un objectif de montant à lever auprès de la communauté
Les prêteurs convaincus par votre projet vous soutiennent financièrement avec le montant de leur choix
Pour maximiser vos chances de succès, il faut “créer le buzz” pendant la durée de la campagne afin d’apparaître en face d’un maximum de prêteurs potentiels
A la fin de la campagne, vous ne recevez les fonds promis que si l’objectif est atteint à 100% ou plus
Vous vous posez peut-être la question de ce qu’ont à gagner les prêteurs ?
En fait, tout dépend du mode de fonctionnement de la plateforme choisie, troc ou prêts rémunérés :
Troc : vous récompensez vos investisseurs en fonction du montant apporté. Par exemple, avec une ceinture si vous travaillez dans la maroquinerie et que le montant investi est supérieur à 50€ (c’est donc un système de prévente déguisé)
Prêts rémunérés : en échange des apports de vos investisseurs, vous vous engagez à les rembourser en plus d’un taux d’intérêt fixé à l’avance.
Le choix de la meilleure plateforme de financement participatif dépend donc beaucoup de l’activité de l’auto-entrepreneur.
Par exemple, un artisan aura plus de facilité à proposer du troc qu’un auto-entrepreneur spécialisé dans les services, disons la plomberie.
Les projets de financement participatif peuvent aussi bien concerner des phases de démarrage qu’un développement de l’activité.
Les possibilités sont donc très nombreuses, même si le taux de réussite de financement des projets n’est pas nécessairement élevé, dans la mesure où c’est la capacité de l’auto-entrepreneur à vendre son projet qui fait foi.
Or, outre l’attractivité intrinsèque du projet, mener une campagne de marketing en ligne demande des compétences assez pointues.
thumb_up Le financement participatif permet de sortir du système bancaire traditionnel
info Seuls les projets les plus originaux ou les mieux vendus ont une chance de succès
#10 : Recours au cercle familial et aux amis
A côté du système bancaire traditionnel, des prêts d’honneur ou des solutions alternatives comme le financement participatif, la solution se cache parfois sous nos yeux : la famille et les amis !
En effet, pourquoi ne pas faire appel à leur générosité pour accélérer votre développement ?
Contrairement à un banquier qui peut se tromper sur votre degré de motivation, les proches sont plus à même de déceler l’entrepreneur à succès qui se cache en vous.
Leur participation active peut se faire sous deux formes :
Soit par l’intermédiaire d’un don, c’est-à-dire souvent d’une somme d’argent sans contrepartie
Soit par l’intermédiaire d’un prêt, avec ou sans intérêt
Dans le premier cas de figure, le don peut être réalisé par l’intermédiaire d’un virement bancaire, d’une somme remise en liquide ou encore d’une cagnotte en ligne (Leetchi, GoFundMe, Lydia, etc...).
Toutefois, réfléchissez à la casquette sous laquelle vous acceptez le don effectué entre votre nom :
Particulier
Auto-entrepreneur
Don
- Pour un montant modeste, ce n’est pas nécessaire de déclarer aux impôts
- Pour un montant conséquent, une déclaration aux impôts comme don manuel est nécessaire, ce qui peut engendrer une imposition
Le montant du don est à déclarer comme revenus, c’est-à-dire qu’il vient gonfler le chiffre d’affaires (et donc l’imposition)
Typiquement, soit vous considérez le montant reçu comme modeste en comparaison de vos revenus globaux et vous n’avez pas à faire de formalisme, soit le montant est important et il est alors conseillé de l’intégrer dans vos revenus d’auto-entrepreneur.
De cette manière, vous pouvez dormir tranquille vis-à-vis du fisc. Enfin, quel formalisme à respecter si vous vous faites prêter de l’argent ?
Si l’absence de recours à une banque permet de gagner en paperasse, sachez que celui-ci ne disparaît pas complètement pour autant !
En effet, dans le cadre du prêt entre particuliers, il est obligatoire de coucher quelques informations par écrit si le montant du prêt est supérieur à 5 000€ :
Montant
Durée
Mensualités
Taux d’intérêt le cas échéant
Notez qu’à cet effet, il existe un formulaire dédié de l’administration fiscale, le Cerfa numéro 2062. N’hésitez pas à vous faire aider par un notaire le besoin échéant. C’est autant de sécurité en plus, pour le prêteur comme l’emprunteur !
Et si le montant du prêt est inférieur à 5 000€ ?
Dans ce cas de figure, la déclaration aux impôts par l’intermédiaire du formulaire n’est pas obligatoire, mais ne négligez pas pour autant la rédaction d’un contrat en plusieurs exemplaires.
En effet, l’argent étant souvent au centre de conflits familiaux, il serait dommage d’arriver à une telle extrémité simplement pour avoir négligé cette étape.
thumb_up La famille et les amis est probablement le meilleur financement en dehors du système traditionnel, à condition de formaliser le prêt et de convaincre ses interlocateurs par la pertinence du projet
info Dans les autres cas de figure, le risque de dégrader fortement les relations est à ne pas sous-estimer en cas d'échec du projet
#11 : Le crédit immobilier
Parce qu’il existe des millions d’auto-entrepreneurs, les banques ne peuvent tout simplement pas faire l’impasse sur cette clientèle au moment de distribuer des crédits immobiliers. Donc, oui, il est donc possible de cumuler auto-entrepreneuriat et crédit immobilier !
Néanmoins, comme vous vous en doutez, obtenir un crédit n’est pas aussi facile qu’avec un CDI. Ainsi, avant de démarcher une banque, la condition première est de pouvoir justifier d’une activité rentable avec des revenus stables sur une période d’au moins deux ans, idéalement trois ou quatre.
Ce n’est qu’à partir de ce moment que le banquier vous écoutera d’une oreille attentive, car il aura confiance en votre capacité de remboursement, surtout s’il considère que votre activité se situe dans un marché porteur.
Ensuite, encore plus que pour un particulier, l’auto-entrepreneur doit optimiser son dossier en jouant sur les leviers classiques :
La promesse de domicilier ses revenus
L’absence d’incidents de paiement
Présence d’un apport
Présence d’un co-emprunteur
Présence de garanties
Par conséquent, si vous êtes un auto-entrepreneur à succès, ne partez pas du principe que le crédit immobilier vous sera refusé.
Au contraire, armez-vous de patience et multipliez les demandes, en frappant aux portes des banques traditionnelles, des banques en ligne et des courtiers.
Vous serez ainsi en mesure d'optimiser votre investissement, sachant que c'est fréquemment le plus important à l'échelle d'une vie.
thumb_up Il est possible d'obtenir un crédit immobilier en tant qu'auto-entrepreneur, mais à condition d'avoir des revenus stables depuis plusieurs années
info Les banquiers sont plus prudents vis-à-vis des auto-entrepreneurs, ce qui peut se traduire par un TAEG légèrement plus élevé
Peut-on obtenir un crédit en tant qu'auto-entrepreneur ?
La réponse est positive !
L'auto-entrepreneuriat étant aujourd'hui tellement ancré dans la population, les organismes de crédit ne peuvent plus faire l'économie de cette clientèle.
Ainsi, les auto-entrepreneurs sont toujours considérés, même si les conditions pour obtenir un crédit sont toujours plus élevées par rapport à un salarié en CDI.
Quels sont les avantages d'un auto-entrepreneur pour obtenir un crédit ?
L'auto-entrepreneur possède deux casquettes, celle de particulier et de professionnel.
Par conséquent, il est mesure de frapper à la quasi totalité des organismes de crédit du marché. En multipliant ainsi les demandes, l'auto-entrepreneur augmente les chances d'obtenir un crédit.
Quels sont les inconvénients d'un auto-entrepreneur pour obtenir un crédit ?
La capacité de remboursement est un critère essentiel pour les organismes de crédit.
Pour cette raison, la régularité des revenus est scrutée. Or, l'entrepreneuriat est rarement un long fleuve tranquille...
Pour cette raison, les chances de succès pour un crédit sont plus faibles que pour un salarié en CDI, et en cas d'acceptation, le taux d'intérêt peut également être supérieur.
Emilien FRANCOISE est le fondateur de Nextbanq, site de référence dans l'univers des finances personnelles. Titulaire d'un diplôme de grande école de commerce, il écrit des contenus indépendants à temps plein depuis 2007 avec l'ambition d'aider tous les lecteurs à améliorer leur pouvoir d'achat.