
Pour attaquer les marchés financiers à la recherche de quelques points de pourcentages, le choix des armes offert aux traders est impressionnant.
Les actions, bien sûr, mais aussi les contrats à terme, les obligations, les options, les turbos, les warrants etc…
A la manière d’une arme, chaque instrument possède ses avantages et ses inconvénients, à interpréter en fonction de son style de combat / trading.
Or, pour un débutant en trading, pas évident d’y voir clair, et partir au combat sans savoir manier son arme comporte des risques évidents !
Dans ce contexte, il y a pourtant un instrument qui revient sans cesse pour les traders débutants : le CFD.
IG, eToro, XTB, Interactive brokers, Plus500, Avatrade, etc… Tous ces courtiers spécialisés dans le trading (par opposition aux courtiers plus traditionnels type Boursorama) fonctionnent avec le CFD en tête de gondole.
Bref, si vous comptez apprendre le trading, il est difficile de passer à côté des CFD.
Mais du côté des pouvoirs publics, le son de cloche est différent, car l’Autorité des Marchés Financiers est inquiète de voir les particuliers gaspiller leur argent de cette manière…
Dans cet article, nous allons donc tout reprendre depuis le début pour que compreniez les implications à trader avec les CFD.
Et ainsi avoir une vraie chance de faire mouche avec vos trades !
Pourquoi les traders utilisent les CFD ?
Pour un débutant complet en trading, parier sur les actions est le premier réflexe.
En effet, le cours des actions peut beaucoup varier en l’espace de quelques minutes et les traders sont toujours en recherche de volatilité !
Cependant, comment faire si on anticipe la baisse du cours d’une action ? Ou si on débute avec un petit capital ?
Si on met de côté le Service de Réglement Différé qui ne concerne que les actions les plus liquides d’Euronext Paris, il est impossible de parier sur une baisse avec une action.
De plus, en admettant par exemple un trade gagnant de 1% sur l’évolution du cours d’une action (ce qui est une performance très honorable), 1% sur un capital modeste (par exemple 1 000€) ne représente que 10€ de gains. Pas de quoi atteindre la lune !
C’est ici que rentre en jeu le CFD.
Grâce à cet instrument, il est maintenant possible de parier sur une baisse et d’utiliser de l’effet de levier.
Sans le savoir, vous venez de faire un pas dans le monde des produits dérivés !
En effet, le CFD fait partie de cette grande famille.
Mais de quoi le CFD est-il donc dérivé ?
En fait, le produit peut être dérivé d’à peu près tout et n’importe quoi à partir du moment où il y a une cotation qui fait référence.
Imaginez un instant.
Vous souhaitez acheter du pétrole, mais concrètement, comment faire ?
Hors de question de contacter un vendeur en Arabie Saoudite !
Puisqu’il n’est pas possible de détenir l’actif (ici le pétrole), il faut donc passer par un produit dérivé du cours du pétrole.
Et pour ce faire, le CFD est certainement le produit le plus simple d’utilisation.
Ainsi, la plupart des courtiers CFD sont en mesure de proposer les produits suivants :
- CFD sur actions
- CFD sur obligations
- CFD sur indices (Dow Jones, etc…)
- CFD sur matières premières (pétrole, or, argent, sucre, etc…)
- CFD sur devises (EUR/USD, EUR/GBP, etc…)
- CFD sur cryptomonnaies (Bitcoin, etc…)
Le moment est venu de comprendre la signification des initiales CFD : Contrat For Différence.
En d’autres termes, le CFD évolue à la hausse ou à la baisse en reflétant les variations de l’actif sous-jacent, quel qu’il soit.
Prenons l’exemple d’une position ouverte à l’achat sur le cuivre avec un CFD Cuivre, à hauteur de 1 000€.
Pour le trader, cela revient à dire :
Par conséquent, je fais confiance à un courtier CFD qui va reproduire le cours du cuivre à travers un CFD Cuivre, et je vais pouvoir parier dessus.
Le point de vue du courtier est le suivant :
Pour éviter toute mauvaise surprise, je vais donc couvrir mes arrières en ouvrant une position contraire. Bien entendu, je facture ma commission au passage pour ce service.
Et voilà !
Le contrat est donc conclu et à la fermeture de la position, le trader empoche la différence si le cours a augmenté ou réalise une perte en cas de baisse du cours.
Pour le courtier, parce qu’il a agi en toute intégrité, une baisse ou une hausse du cours n’a pas d’importance.
Voilà pour la théorie !
Malheureusement, certains courtiers, souvent illégaux, peuvent ne pas couvrir leurs arrières et empocher directement les pertes de leurs clients.
Ceux-ci parient donc contre leurs propres clients, ce qui n’est évidemment pas éthique et ouvre la porte à tous les abus. Choisir un courtier de confiance est donc une étape à ne pas sous-estimer !
En conclusion, le CFD est un super outil, car :
- Il permet de parier sur l’actif de son choix
- Il permet de parier sur une baisse
- Il permet l’utilisation d’effet de levier pour augmenter la taille de ses positions
Mais il ne faut jamais perdre de vue que :
- Augmenter la taille des positions augmente aussi le risque de pertes
- Puisque le trader ne détient pas l’actif, il faut avoir une confiance aveugle en celui-ci pour proposer une cotation honnête, sans que celui-ci ne parie pas contre son client
Maintenant que les bases sont posées, passons notre premier trade sans plus attendre !
Exemple d’un trade CFD à la hausse en conditions réelles
Pour ce trade, nous choisissons le courtier eToro, qui est de loin celui à la prise en main la plus simple.
L’objectif est de vous donner une vision rapide de ce que représente un trade sur CFD, avant de se pencher plus en profondeur sur les caractéristiques des CFD.
C’est parti !
1/ Le choix du CFD et de son sous-jacent
Les CFD portent sur une large variété d’actifs, qui sont souvent classés de la manière suivante :

Nous avons choisi la catégorie “Actions”, et à l’intérieur de celle-ci, les actions françaises.
Une sélection de valeurs apparaît alors.

Pour les besoins de cet exemple, nous optons pour le CFD associé au cours de La Française des Jeux :

2/ La prise de position
Le CFD nous permet de nous positionner à l’achat ou à la vente sur le cours de cette valeur.
Notez que le cours n’est pas le même :
- A l’achat, vous pariez que le cours de l’action va augmenter. Du point de vue du courtier, le cours proposé est un peu supérieur à son cours réel. Cela représente la marge du courtier, et techniquement, on appelle cela un spread
- A la vente, vous pariez que le cours de l’action va baisser. Du point de vue du courtier, le cours proposé est donc maintenant un peu inférieur à son cours réel, spread oblige
On décide de se positionner à l’achat avec un ordre d’achat à 32,03€ parce que notre analyse technique indique que si le cours franchit la résistance à 32€, nous pensons qu’il y a de bonnes chances que le cours poursuive sa montée.

Le montant de notre position est de 50$, mais parce que nous avons choisi un effet de levier de 2, l’exposition totale est de 100$.
Le ticket d’opération montre également que si la position est gagnante à hauteur de 25,01$, celle-ci sera coupée automatiquement avec un ordre “Take Profit”.
A l’inverse, en cas de perte qui atteint 24,98$, un ordre “Stop Loss” interviendra pour couper automatiquement la position.
Concrètement, le risque maximal est donc de 24,98$ tandis que le gain maximal est de 25,01$.
Le résultat final du trade sera donc situé entre ces deux niveaux.
3/ Dénouement du trade
Le CFD n‘a pas atteint le cours fixé de 32,03$ et nous l’avons donc annulé !
Mais peu importe le résultat, ce qui importe est la facilité avec laquelle il est possible de miser sur des milliers d’actifs.
Argent, actions, Nasdaq, Bitcoin, etc… Littéralement, le monde est à portée de main.
Toutefois, cette facilité combinée à l’effet de levier peut amener droit dans le mur sans un minimum d’expérience.
C’est pourquoi, si vous comptez faire du trading sérieusement, vous ne pouvez pas faire l’économie de comprendre le fonctionnement de l’effet de levier.
Essayer les CFD sans risque avec le compte démo eToro*L‘effet de levier, self-control obligatoire

Qui n’a jamais rêvé de devenir riche rapidement ?
Or, cela tombe bien, grâce à l’effet de levier du CFD, quelques clics suffisent pour s’en rapprocher à vitesse grand V !
Voilà exactement l’impulsion contre laquelle vous devez vous battre si vous comptez utiliser l’effet de levier.
Car, si cette facilité existe pour multiplier les gains, elle existe également dans le sens inverse.
Or, le métier de trader consiste d’abord à apprendre à gérer un risque.
Et en prenant un risque trop élevé, le trader dévie de son rôle pour se transformer en joueur de casino, avec les conséquences néfastes que nous connaissons tous. L’inverse du trading gagnant…
Pour rappel, avant chaque trade, le trader doit être en mesure d‘exprimer la perte maximale acceptée et le montant souhaité gagné.
Par conséquent, il est fondamental de comprendre le maniement de l’effet de levier pour gérer le montant de ce risque.
Mais avant cela, soyons d’accord sur un point.
Dans l’absolu, c’est-à-dire dans un monde parfait, les traders n’auraient pas besoin d’effet de levier, car ils possèderaient suffisamment de capital pour acheter directement les actifs qu’ils souhaitent, pour la quantité désirée.
Pour faire simple : autant de servir soit même plutôt que de passer par un intermédiaire !
Malheureusement, si on débute avec un petit capital, disons 1 000€, les perspectives de trading sont très limitées.
Par exemple, ce montant n’est pas suffisant pour acheter une action Amazon, cotée 3 211€ au moment où nous écrivons ces lignes.
Or, grâce à l’effet de levier des CFD, investir dans Amazon devient soudainement possible.
Par quel miracle ?
Concrètement, il s’agit d’un prêt d’argent automatique de la part du courtier, en fonction des avoirs que vous possédez chez lui.
Bien entendu, n’y voyez aucune charité chrétienne dans ce geste.
Parce que l’effet de levier permet d’augmenter la taille des positions, il existe un double intérêt pécuniaire pour le courtier :
- Une majorité de courtiers se rémunérant avec un spread, c’est-à-dire avec un écart de cours (par exemple le courtier achète l’action Amazon à 3 211€ et vous la revend à 3 212€), une position plus importante signifie aussi un gain plus important (par exemple vous achetez l’équivalent de deux actions au lieu d’une seule)
- Comme il s’agit d’un prêt d’argent, des intérêts sont facturés à partir du 2ème jour si la position est toujours ouverte
Nous reviendrons plus bas en détail sur les coûts du CFD, mais il important de comprendre le contexte de l’effet de levier.
Prenons maintenant un exemple !
Parce que vous jugez l’action Amazon susceptible de monter dans le contexte actuel, vous souhaitez non pas investir dans celle-ci (rappelez-vous, vous n’avez pas l’argent pour acheter une seule action !), mais parier sur une hausse de son cours.
Pour cela, vous consultez le CFD Amazon de votre courtier et vous vous rendez compte qu’il est possible d’acheter jusqu’à 4 actions Amazon avec votre capital de 1 000€ et l’effet de levier associé.
Voici trois cas de figure possibles :
Le cours prend 2%
Félicitations, c’est un joli trade !
2% de 3 211€ représentent 64,22€.
Ce qui nous donne le tableau suivant :
Actions Amazon achetées grâce au levier | Gain | Capital final |
---|---|---|
Une (soit une position 3 211€) | 64,22€ | 1 064,22€ |
Deux (soit une position 6 422€) | 128,44€ | 1 128,44€ |
Trois (soit une position 9 633€) | 192,66€ | 1 192,66€ |
Quatre (soit une position 12 844€) | 256,88€ | 1 256,88€ |
Ici, c’est une illustration très positive de l’effet de levier.
Normalement, avec un capital de 1 000€, une performance de 2% implique un gain de 20€.
Mais parce que l’effet de levier vous a permis d’ouvrir une position jusqu’à hauteur de 12 844€ (soit 4 actions), cette même performance représente un gain potentiel jusqu’à 256,88€.
Une vraie chance d’augmenter son capital pour un trader sérieux.
Le cours baisse de 2%
Aïe !
Dans ce cas, il faut mieux espérer une utilisation raisonnable de l’effet de levier :
Actions Amazon achetées grâce au levier | Perte | Capital final |
---|---|---|
Une (soit une position 3 211€) | 64,22€ | 935,78€ |
Deux (soit une position 6 422€) | 128,44€ | 871,56€ |
Trois (soit une position 9 633€) | 192,66€ | 807,34€ |
Quatre (soit une position 12 844€) | 256,88€ | 743,12€ |
Comment savoir si vous avez fait une utilisation raisonnable du levier ?
Tout simplement en vous referrant au niveau maximum de perte que vous vous étiez fixé en entrant dans le trade.
D’où l’importance de “préparer” ses trades à l’avance pour ne pas se laisser surprendre.
Le scénario catastrophe avec une perte de 8% !
Une mauvaise nouvelle affectant l’entreprise Amazon ou l’économie mondiale peut survenir à n’importe quel moment. Ou peut-être que l’action va descendre lentement mais sûrement vers ce niveau très inférieur à vos attentes…
Malheureusement, en tant que débutant en trading, vous n’avez pas osé couper court à votre position après la baisse de 2% du cours, dans l’espoir d’un rebond.
Celui-ci n’a pas eu lieu et c’est l’heure des comptes avec un cours qui a perdu 8% de sa valeur, soit 256,88€.
Actions Amazon achetées grâce au levier | Perte | Capital final |
---|---|---|
Une (soit une position 3 211€) | 256,88€ | 743,12€ |
Deux (soit une position 6 422€) | 513,76€ | 486,24€ |
Trois (soit une position 9 633€) | 770,64€ | 229,36€ |
Quatre (soit une position 12 844€) | 1 027,52€ | 0€ |
Notez qu’en théorie, un tel cas ne devrait jamais arriver, car un trader ne doit jamais dévier de sa stratégie, et la maîtrise du risque est au coeur de celle-ci.
Néanmoins, ce genre de cas arrive trop fréquemment.
Premier enseignement ?
Après une telle perte, il ne va pas être facile de se refaire, en considérant que vous ayez encore de l’argent sur votre compte !
On se rend donc compte des dangers de trader avec un effet de levier trop important si par ailleurs on ne possède pas une vraie discipline dans la gestion de son risque.
L’exemple est théorique, mais notez qu’avec le levier maximum, le trader doit ici 27,52€ à son courtier.
En pratique, le courtier se réserve le droit de couper la position avant d’atteindre ce seuil fatidique.
Et si à défaut de cash sur votre compte, vous avez une autre position ouverte dans votre portefeuille ?
Le courtier est en droit de la couper dans le cadre d’un appel de marge.
Dans les crises financières, comme celle de mars 2020 avec l’arrivée du coronavirus, ce procédé d’appel de marge a obligé les investisseurs à se séparer d’autres positions en urgence, ce qui a alimenté encore plus la baisse des cours.
En conclusion, l’effet de levier peut être un allié de choix dans votre trading, mais sans une maîtrise rigoureuse du risque, votre compte de trading a toutes les chances de n’être que passager…
Comprendre ce risque est un passage obligé pour les traders qui ambitionnent de gagner de l’argent sur les marchés.
Essayer les CFD sans risque avec le compte démo eToro*Combien coûte un CFD ?
Comme dans n’importe quel secteur, la tarification des CFD dépend en grande partie de l’endroit où vous l’achetez.
Or, le trading n’est pas exactement une industrie comme les autres puisque l’objectif des clients est de gagner de l’argent. Ce qui de facto signifie que le coût d’un CFD a encore plus de poids qu’ailleurs…
Pour cette raison, tous les bons traders connaissent le prix de leur outil de travail sur le bout des doigts.
Un CFD comprend 4 sources de frais potentiels :
- Les commissions
- Le spread (ou l’écart de prix)
- Les frais de roulement
- Les frais de conversion
Explications complètes.
1/ Les commissions sur les CFD
Les commissions sont une somme forfaitaire fixe.
Par exemple, avec Saxo Banque, le coût d’un CFD action sur Euronext Paris varie en fonction du montant de l’ordre :

Pour les traders débutants avec un capital modeste, nous déconseillons de choisir un broker avec des commissions fixes.
La raison est simple : les frais de courtage risquent de s’accaparer l’essentiel de votre activité !
Un exemple ?
Ici, un ordre de 1 000€ coûte 5€.
Maintenant, imaginons une performance positive très honorable de 1% avec un levier de 3, soit un gain de 30€.
Faisons le calcul : 5€ de frais à l’ouverture et 5€ à la fermeture de la position représentent 10€, soit un tiers de la performance !
Sur le long terme, il est pratiquement impossible de gagner dans ces conditions.
Cet exemple est théorique, mais il illustre très bien deux points :
- Toujours anticiper les frais de courtage pour n’entrer que dans des positions avec une vraie probabilité de gagner
- Pour des positions avec des montants modestes, les tarifications avec des commissions fixes sont généralement à fuir et il faut mieux préférer un spread (plus d’infos après)
Autre exemple : parmi les courtiers les plus connus, IG se distingue avec des tarifs de CFD Actions constitués uniquement de commissions fixes.
Ainsi, sur Euronext Paris, la commission s’élève à seulement 0,05% du montant de l’ordre, mais avec un minimum de 10€ par ordre, soit 20€ pour une transaction complète.
De ce fait, posez-vous les bonnes questions : ce montant minimum de 20€ par trade est-il compatible avec votre stratégie ?
Si oui, il est probable que vous tradez avec des tailles de positions suffisamment élevées pour absorber ces coûts. Dans ce cas, vous apprécierez ensuite grandement l’absence de spread.
Mais comment interpréter cet argument de vente qu’est l’absence de spreads ?
Découvrez maintenant les secrets de fabrication des spreads !
2/ Les spreads des CFD
Le spread représente la différence de prix entre le cours d’achat et le cours de vente d’un actif.
Dans ce sens, la signification du nom “courtier” est vraiment à prendre au pied de la lettre, car leur rôle est d’acheter des actifs (actions, indices, etc…) en “gros” pour ensuite les revendre un peu plus cher à leurs clients.
Par exemple, avec le courtier Saxo Banque, nous constatons que le prix d’achat à un instant T de l’action Zoom est de 462,36$ tandis que le prix de vente est de 461,72$.

La différence entre les deux prix, soit 0,74$ (461,72$ - 462,36$), représente donc le spread.
Il s’agit donc d’une marge pour le courtier, mais aussi pour ses fournisseurs puisque le courtier n’est qu’un intermédiaire entre le trader et les teneurs de marchés (Euronext, Nasdaq, etc..).
Que’est-ce que cela signifie pour le trader ?
Il est important de toujours garder un oeil attentif sur le spread pratiqué, sachant qu’il peut être de deux types :
- Avec le spread fixe, le courtier s’engage à toujours proposer le même écart de prix, quelles que soient les conditions de marché
- Néanmoins, plus souvent, les courtiers proposent des spreads variables, c’est-à-dire s’adaptant aux conditions du marché, notamment en fonction de la liquidité et de la volatilité
Moralité ?
Soyez curieux !
Tout d’abord, si votre courtier prend une commission sous forme de spread, assurez-vous si celle-ci est fixe ou variable.
Ensuite, ne prenez jamais pour argent comptant les pages de tarification, mais au contraire visualisez les spreads dans les plateformes, et si vous prenez position, sur le ticket d’opération.
De cette manière, vous ne subirez jamais les évènements.
Car malheureusement, le spread n’est pas un critère facile à analyser, surtout quand il est variable.
Impossible en effet de comparer des milliers d’actifs avec des spreads différents sur tous les courtiers !
D’autant plus si ceux-ci varient en fonction des conditions de marché…
Heureusement, les bons traders tendent à être spécialisés sur quelques actifs, même si toutes les stratégies sont possibles.
Etes-vous plutôt porté sur le cours EUR/USD, le pétrole, l’indice CAC 40 ou encore le Bitcoin ?
De cette manière, vous pourrez plus facilement choisir le courtier qui vous ressemble, sans donner trop d’importance à des spreads plus élevés, mais sur des actifs non stratégiques…
3/ Les frais de roulement des CFD
Rappelez-vous, l’effet de levier correspond à une forme de prêt d’argent de la part de votre courtier.
Et comme tout crédit qui se respecte, des intérêts sont à payer en fonction de la durée du prêt.
Néanmoins, pour des raisons pratiques, le calcul des intérêts ne débute toujours qu’à partir du 2ème jour.
En d’autres termes, les CFD comportent une journée de crédit gratuit…
C’est pour cette raison que ces frais sont nommés frais de roulement, frais overnight, frais de prorogation ou encore de rollover.
Mais quel est leur impact sur votre trading ?
Très logiquement, plus les positions sont maintenues dans le temps et plus ces frais sont élevés.
Ainsi, pour un investissement de moyen long terme, l’achat d’actions est beaucoup plus rentable que l’achat d’un CFD Action.
En effet, une fois dans le compte-titres, mis à part d’hypothétiques droits de garde (et dans ce cas, nous vous conseillons de changer de courtier), la détention d’actions ne coûte rien contrairement aux frais de roulement des CFD.
Mais quel est le coût de ces frais de roulement ?
Pour le savoir, il faut se pencher sur leur méthode de calcul.
Ainsi, quel que soit l’actif sous-jacent (CFD Actions, CFD Indices, CFD Matières Premières, etc…), la logique est toujours la même : un taux d’intérêt annuel multiplié par le nombre de jours de la position.
Par exemple, admettons un taux d’intérêt de 2% et une durée de détention de 3 jours.
Dans ce cas, pour une position de 10 000€, nous obtenons un coût de 1,64€, soit (10 000 x 0,02 x 3) / 365.
Chaque courtier calcule les frais de roulement à sa propre sauce, mais ce raisonnement est toujours à la manoeuvre.
Typiquement, le taux interbancaire (le LIBOR) est souvent utilisé pour fixer leur taux d’intérêt de base, puis vient s’agréger la marge du courtier.
Mais quel que soit le niveau de frais, ils doivent toujours apparaître sur le ticket d’opération au moment du passage d’ordre.
Comme ici avec eToro :

Présentés ici comme des frais de rollover, chaque nuit nuit coûte exactement 0,05$.
Notez également qu’ils sont de 0,14$ le weekend.
En effet, parce qu’une position maintenue le weekend correspond obligatoirement à trois nuits, fermeture des marchés oblige (vendredi, samedi, dimanche), le coût journalier est donc multiplié par trois le weekend (pour une question d’arrondi, eToro indique ici un coût de 0,14$ à la place de 0,15$ ).
En gardant à l’esprit que beaucoup de choses peuvent se passer le weekend, conserver une position ouverte n’est donc pas une question à prendre à la légère !
Mais une chose est sûre, même si les frais de roulement peuvent être considérés comme relativement faibles d’une manière générale, le CFD est par nature un instrument de court terme.
Une nouvelle fois, l’importance à accorder à ces frais est une question de bon sens.
Si vous êtes un “swing trader”, c’est-à-dire que suivez les tendances sur une unité de temps de plusieurs jours, voire semaines, les frais de roulement sont un paramètre important à considérer dans le choix du courtier.
A l’inverse, si vous êtes un adepte du “scalping”, c’est-à-dire que vous pratiquez un trading très nerveux de l’ordre de quelques secondes ou minutes, les frais de roulement sont alors le cadet de vos soucis.
Apprenez à vous situer !
4/ Les frais de conversion
Souvent oubliés et non spécifiques aux CFD, des frais de conversion peuvent également impacter vos positions CFD.
Ceux-ci interviennent en cas de trading sur des actifs libellés dans une devise étrangère.
Ce qui peut arriver très fréquemment !
Par exemple, l’action Facebook étant cotée au Nasdaq et donc en dollars, des frais de conversion sont à prévoir pour un CFD sur l’action Facebook.
Toutefois, si votre compte de trading est en dollars, vous serez bien entendu exempté de ces frais.
C’est pourquoi, si vous comptez trader des actifs dans des devises autres que l’euro, vérifier le niveau des frais de conversion est primordial, car comme toujours, ils peuvent beaucoup varier d’un courtier à l’autre…
De plus, ce ne sont pas nécessairement toujours les frais les mieux mis en avant par les courtiers, et une raison supplémentaire pour les rechercher.
Bref, une nouvelle fois, optez pour le courtier avec les tarifs les moins élevés compte tenu de votre plan de trading.
Si vous avez des places étrangères dans votre ligne de mire, ces frais de conversion ont alors un poids prépondérant !
Vérifiez les horaires de cotation de vos CFD !

Rappelez-vous, les CFD sont un produit dérivé.
C’est-à-dire que les variations de prix des CFD sont basées sur les variations d’un actif sous-jacent.
La logique voudrait donc que lorsque la bourse ferme, les cotations cessent.
Une logique implacable, mais qui serait méconnaître les innombrables possibilités de faire des affaires sur les marchés financiers !
Parmi celles-ci, il existe la catégorie des contrats à terme, encore appelés futures.
Le principe ?
S’accorder sur un prix pour une échéance plus ou loin lointaine.
En d’autres termes, quel que soit l’actif sous-jacent (action, bitcoin, sucre, etc…), les contrats à terme continuent de refléter une évolution des prix.
Et certains courtiers ne se privent pas d’utiliser ce flux de cotation pour “faire durer le plaisir” après l’heure de fermeture des marchés.
Attention !
Si nous prenons par exemple le cours de l’action Renault, cela ne veut pas dire que sa cote officielle évolue pendant la nuit.
Néanmoins, des évènements peuvent influer à la hausse ou à la baisse le cours du contrat à terme Renault, ce qui indique que Renault possède une cote “hors marché”.
Le lendemain, à l’ouverture des marchés, le cours du contrat à terme est donc un très bon indicateur du niveau d’ouverture de l’action, même s’il n’est pas fiable à 100%.
Pour revenir aux CFD, il est donc important de vérifier les horaires d’ouverture de l’actif convoité, car de nombreux courtiers pratiquent la “bascule” vers les futures quand une cotation atteint son horaire de fermeture.
En effet, si le cours continue de fluctuer pendant la nuit, cela risque d’avoir de sacrées répercussions sur votre trade, notamment le placement des ordres stop loss ou take profit…
Essayer les CFD sans risque avec le compte démo eToro*Conclusion : que faire avec un CFD ?
Le CFD est un instrument qui permet d’entrer rapidement et facilement sur une grande variété d’actifs.
Contrairement à l’investisseur en actions, le trader en CFD recherche des gains rapides en profitant de la volatilité des marchés financiers. La recherche de dividendes est donc reléguée très loin !
Pour réussir son trading, l’analyse technique des graphiques des cours (supports, points pivots, figures chartistes, etc…) prend alors souvent le dessus sur l’analyse fondamentale (perspectives de croissance, etc..).
De plus, parce qu’il comporte des frais de roulement, le CFD n’est définitivement pas un instrument de long terme.
Finalement, de par ses caractéristiques d’effet de levier et de vente à découvert, le CFD est un outil de choix pour faire preuve d’opportunisme.
Une optique qui peut provoquer des ravages sur les soldes des comptes de trading en cas de stratégie non maîtrisée, notamment de gestion du risque.
Ainsi, le danger des CFD auprès des apprentis traders est de servir de cet instrument en confondant trading et casino…
Pour diminuer ce danger, les courtiers CFD sont amenés à suivre une législation française très stricte concernant la publicité et la divulgation des risques.
Une politique publique menée avec beaucoup de fermeté de la part de l’Autorité des Marchés Financiers, mais qui doit également éviter le piège de la diabolisation.
En effet, bien utilisé, le CFD peut également être un outil très efficace dans la gestion du risque, par exemple auprès des investisseurs en actions.
Ainsi, en cas de période de turbulences attendue sur une position, disons avant une assemblée générale, ouvrir un CFD à la vente est une technique efficace pour se protéger facilement contre une baisse du cours.
De plus, grâce à l’effet de levier, il n’y a nul besoin d’immobiliser une partie importante de ses fonds.
Pour toutes ces raisons, si vous comptez mettre à profit les caractéristiques des CFD pour votre compte personnel, nous ne pouvons que vous conseiller de vous former au trading et de tester vos stratégies dans un compte démo 100% gratuit.
Enfin, n'hésitez pas à comparer les courtiers CFD dans classement des meilleurs courtiers CFD.
Article écrit par Emilien FRANCOISE
Emilien FRANCOISE est le fondateur de Nextbanq, site de référence dans l'univers des finances personnelles.
Titulaire d'un diplôme de grande école de commerce, il écrit des contenus indépendants à temps plein depuis 2007 avec l'ambition d'aider tous les lecteurs à améliorer leur pouvoir d'achat.
