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Introduction : pourquoi l'assurance vie est indispensable ?

Ecrit par Emilien FRANCOISE, créateur de Nextbanq
Dernière révision : 21 septembre 2018

Introduction à l'assurance vie

Bien que jouissant du statut de “star” de l’épargne, l’assurance vie n’est pas le produit le plus simple à expliquer…  

C’est pourquoi, plutôt que de se perdre en détail, bien que forts intéressants, Nextbanq vous propose une introduction en trois questions simples, pour cerner ses caractéristiques essentielles et comment en faire un atout pour vos finances.

Malgré son nom, pourquoi l’assurance vie est un produit d’épargne ?

Pour des raisons historiques, la vente d’assurances vie a pendant longtemps été le domaine réservé des compagnies d'assurance, et non des banques.

Pourtant, dans la pratique, ce produit sert plus à épargner qu’à s'assurer...

En fait, l'explication principale est que contrairement à un produit d’épargne « classique », l'assurance vie permet de désigner librement les personnes qui toucheront l’argent du contrat au moment du décès du titulaire.

Le paradoxe était donc le suivant : vendue comme une assurance, ce sont pourtant surtout ses avantages fiscaux qui ont contribués au succès de l'assurance vie.

Puis, à partir du milieu des années 90, les banques ont à leur tour reçu l’autorisation de distribuer des assurances vie, ce qui a eu pour effet de contribuer à faire tomber les barrières entre le métier d’assureur et de banquier. Le terme « bancassureur » est d’ailleurs né à ce moment-là.

De nos jours, le terme assurance vie désigne donc avant tout un produit d’épargne, même si comme nous allons voir, ses possibilités dépassent ce cadre.

Quelles sont les raisons pour ouvrir une assurance vie ?

L’assurance vie peut en fait être représentée à la fois comme un couteau suisse, une boîte à outils, ou encore un shampoing trois en un !

Car disposer d’un tel contrat, c’est jouer simultanément sur les trois tableaux suivants :

Préparer la retraite

La constitution d’une retraite est un acte qui se prépare des années à l’avance, et en tant que placement de long terme, l’assurance vie remplit particulièrement bien ce rôle.

De plus, à partir du jour de la retraite, il est possible de stopper le contrat, pour profiter de l’épargne constituée soit sous forme de capital, soit sous forme de rentes.

En cas de sortie en rente, l'épargnant reçoit un montant proportionnel au capital converti et cela pour le restant de ses jours, en suivant les préceptes d'une table de mortalité. C'est-à-dire que plus l'épargnant est âgé au moment de la sortie et plus le montant de la rente sera élevé.

Transmettre un capital

En cas de décès de l’assuré, le capital constitué est exonéré des droits de succession jusqu’à un certain montant.

De multiples bénéficiaires peuvent être désignés, à l’intérieur ou en dehors du cercle familial. De plus, faire une  donation dans le cadre de l’assurance vie comporte aussi ses avantages.

Pour ces raisons, l'assurance vie est un outil de premier choix dans la préparation de la succession.

Constituer un capital

Sous le régime de l’assurance vie, il est possible d’investir dans de très nombreux supports  (actions, immobilier, matières premières, etc…), en offrant à chaque fois un couple unique de risque et de rendement. Toutes les stratégies sont alors permises.

Le grand avantage réside dans sa fiscalité, qui est réduite à portion congrue après un certain temps.

Dans tous les cas, disposer d'une assurance vie, c'est une action forte de l'épargnant pour dire qu'il souhaite préparer son futur financier et celui de ses proches.

Au quotidien, comment fonctionne l’assurance vie ?

Ouvrir un contrat d’assurance vie peut se faire dans plusieurs endroits : agence bancaire ou d’assurance, avec un courtier ou bien directement sur Internet.

Dans tous les cas, le vocabulaire est le même pour désigner les différents acteurs du contrat :

  • L’assureur : c’est la société qui distribue le contrat d’assurance vie et qui garantit les prestations.
  • Le souscripteur : c’est la personne qui décide d’ouvrir un contrat, et qui est donc propriétaire dudit contrat.
  • L’assuré : c’est la personne sur qui repose le risque, c’est-à-dire qu'en cas de décès de l'assuré, l’argent du contrat est alors reversé à la ou les personnes bénéficiaires.
  • Le bénéficiaire : c’est une personne désignée pour recevoir les fonds quand l’assuré décède.

Toutes les combinaisons sont à peu près possibles, mais il faut savoir que très souvent une même personne cumule les rôles de souscripteur (en ouvrant le contrat) et d’assuré (en supportant le risque) et qu’en cas de vie à la fin du contrat, les bénéfices réalisés restent à son entière disposition.

Ces présentations faites, rentrons maintenant dans le vif du fonctionnement d’un contrat d’assurance vie…

Tout d’abord, l’alimentation du contrat peut se faire de plusieurs manières : soit en investissant un capital dès l’ouverture (souvent à partir de 1 000€), soit en mettant en place un plan de versement (par exemple des mensualités de 100€) ou encore soit en effectuant des versements librement. Les différentes méthodes étant bien sûr cumulables.

Une fois ouvert, le souscripteur peut donc disposer de son contrat dans le cadre suivant :

  • Faire des versements, libres ou programmés, afin d’augmenter le montant de l’investissement total.
  • Gérer l’argent du contrat : l’assurance vie est un produit qui permet d’investir indirectement en bourse, grâce à des supports d’investissement appelés des fonds. Chaque fond peut être spécialisé (immobilier, actions européennes, etc…) et propose donc un couple rendement / risque unique. Le souscripteur du contrat est donc libre de répartir son investissement entre les fonds disponibles, soit manuellement ou automatiquement.
  • Faire des retraits, aussi appelés rachats, afin de récupérer des fonds investis.

Il s’agit ici d’une notion fondamentale de l’assurance vie !

En effet, l’avantage le plus important de l’assurance vie est que les gains réalisés dans le cadre du contrat, les plus-values, ne sont pas ou très peu taxés après un certain temps (voir notre article sur la fiscalité de l'assurance vie). Pour une gestion optimale, garder en tête le tableau suivant est donc primordial :

Retrait Avantages
Retrait avant 4 ans Aucun avantage, à éviter autant que possible
Retrait entre 4 et 8 ans Taux d’imposition avantageux
Retrait après 8 ans Taux d’imposition très faible ou nul

La notion de fonds étant à la base du fonctionnement d’une assurance vie, difficile d’échapper à une présentation plus détaillée :

  • Le fonds en euros : chaque contrat d’assurance vie possède un fonds en euros « maison », qui est de très loin le support le moins risqué, à tel point que ceux-ci sont souvent considérés comme absolument sécurisés. En contrepartie de cette sécurité, la rémunération offerte est potentiellement moins intéressante qu'avec les autres fonds, mais n’a pas à rougir par rapport à celle du Livret A. Au contraire même puisqu'elle est même le plus souvent très supérieure.
    Enfin, pour bien comprendre pourquoi ce fonds est appelé fonds en euros, c’est parce que les sommes des épargnants sont investies principalement dans les obligations des Etats de la zone Euro, considérées comme les plus sûres.
  • Les fonds en unités de compte : à côté du fonds en euros, les assureurs proposent donc de multiples fonds en unités de compte, c’est-à-dire spécialisés dans une catégorie d’actifs (actions françaises, européennes, asiatiques, immobilier, développement durable, etc…). Il s’agit donc d’un moyen indirect d’investir en bourse. La quantité de fonds en unités de compte dépend directement de chaque assureur. C’est ainsi qu’un bon contrat offrira une large sélection de fonds avec des performances passées élevées, tandis qu’un contrat plus quelconque donnera accès à moins de fonds, et avec de moins bonnes réputations.

En tant qu’investissement indirect sur les marchés financiers, les performances des fonds en unités de compte sont très liées aux tendances boursières, contrairement aux fonds en euros.  Ainsi, quand les marchés sont orientés à la hausse, les unités de compte sont généralement bien plus rentables que le fonds en euros. Mais en cas de baisse, les positions s’inversent. L’investissement dans les unités de compte comporte donc un risque de perte du capital engagé qui ne doit pas être sous-estimé.

Alors quel support choisir ?

Tout dépend des stratégies d'investissement engagées, mais il ne faut pas oublier que l’assurance vie est avant tout un placement de long terme, et à ce titre, les statistiques montrent généralement que la bourse est un placement gagnant à des horizons lointains.

D’un point de vue technique, un contrat d’assurance vie investi entièrement sur le fonds en euros est considéré comme monosupport tandis qu’un contrat investi à la fois sur le fonds en euros et sur des unités de compte est appelé multisupport.

Conclusion

Voilà, l'assurance vie ne présente presque plus aucun secret pour vous !

Pour faire un résumé rapide, investir dans une assurance vie est principalement un acte d'épargne de long terme, dans le but de profiter de ses gros avantages fiscaux.

Comparé à un livret d'épargne, le contexte est donc bien différent, car l'objectif est de servir d'épargne de précaution, c'est-à-dire pour le court terme.

Pour en savoir plus sur les différentes utilisations possibles de l'assurance vie, n’hésitez donc pas à consulter nos articles pour constituer un capital, préparer la retraite ou encore transmettre un capital.



A propos de l'auteur
Article écrit par


Emilien FRANCOISE Emilien FRANCOISE est le fondateur de Nextbanq, site de référence dans l'univers des finances personnelles.
Titulaire d'un diplôme de grande école de commerce, il écrit des contenus indépendants à temps plein depuis 2007 avec l'ambition d'aider tous les lecteurs à améliorer leur pouvoir d'achat.

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